« Le prolétariat [...] n’a ni assez de cohésion, ni assez de conscience de classe, ni assez… et cætera, — pour passer à l’offensive, et conquérir le pouvoir ! Quant au capital, vos réformistes s’imaginent, parce qu’il cède du terrain, qu’il se laissera grignoter, de réformes en réformes, jusqu’au bout. Absurde ! Sa volonté contre-révolutionnaire, ses forces de résistance, sont intactes. [...] avant de se laisser déposséder, le capital jouera toutes ses cartes ! Toutes ! Et l’une de celles sur lesquelles, à tort ou à raison, il compte le plus, c’est la guerre ! La guerre, qui doit lui rendre, d’un coup, tout le terrain que les conquêtes sociales lui ont fait perdre ! La guerre, qui doit lui permettre de désunir, et d’anéantir, le prolétariat !… Primo, le désunir : parce que le prolétariat n’est pas encore unanimement inaccessible aux sentiments patriotiques ; une guerre opposerait d’importantes fractions prolétaires nationalistes aux fractions fidèles à l’Internationale… Secundo, l’anéantir : parce que, des deux côtés du front, la majeure partie des travailleurs serait décimée sur les champs de bataille ; et que le reste serait, ou bien démoralisé, dans le pays vaincu ; ou bien facile à paralyser, à endormir, dans le pays vainqueur… »
Le reste du roman se charge de faire méditer à quel point, vivant au jour
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